Courant juillet dernier, l’entreprise ISOVA (spécialiste de la rénovation énergétique et partenaire de comparateur-syndic) a réalisé la pose d’une pompe à chaleur air-eau dans nos locaux. Cette installation qui a de nombreux avantages permet de réduire les coûts énergétiques de façon considérable.
Concrètement, comment ça marche ?
La pompe à chaleur air-eau extrait la chaleur naturellement présente dans l’air extérieur et fournit en électricité le système de chauffage central de votre maison, appartement ou des locaux de votre entreprise.
L’évaporateur (tout à gauche sur le dessin ci-dessous) capte la chaleur extérieure et la transforme en vapeur. Celle-ci passe ensuite dans le compresseur alimenté à l’électricité et arrive à haute pression dans le condenseur. L’eau des radiateurs refroidit alors la vapeur qui passe ainsi d’état gazeux à état liquide. Ce changement d’état génère de la chaleur qui est ensuite utilisée pour le fonctionnement des radiateurs et des planchers chauffants, mais également pour produire l’eau chaude sanitaire.
Une possible solution dans le contexte actuel de crise énergétique
D’après l’International Energy Agency, c’est le conflit russo-ukrainien qui a bouleversé le marché des énergies fossiles et notamment du gaz, la Russie étant le plus gros exportateur de ce type d’énergie. En 2021, un quart de toute l’énergie consommée dans l’Union Européenne provenait de la Russie (source : iea.org). Afin de trouver un remplacement au gaz russe, l’Europe a donc entamé des négociations avec les États-Unis, l’Australie et le Qatar, qui ont fait grimper les prix de celui-ci. Les tarifs réglementés de vente de gaz ont augmenté en moyenne de 15% depuis le 1er janvier 2023 (source : energie-info.fr).
L’année 2022 a également été marquée par l’inflation, touchant des millions de Français de plein fouet. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les prix à la consommation ont subi une hausse de 5,2% en moyenne sur l’année 2022. L’inflation devrait atteindre un pic de 7% en ce début d’année 2023 (source : insee.fr).
Cette inflation a donc grandement impacté le budget des Français et notamment leur budget énergétique. Ainsi, d’après le rapport publié par l’ONPE (Observatoire national de la précarité énergétique) en 2022, un quart des ménages ont connu des difficultés à payer leur facture énergétique en 2021 (contre 10% en 2019).
La PAC peut donc être une solution particulièrement intéressante dans le contexte actuel de crise énergétique, vu qu’elle rentabilise bien l’électricité dont elle a besoin, mais également dans le contexte d’inflation et de précarité énergétique, vu qu’elle réduit les coûts de façon considérable.
La pompe à chaleur : le système de chauffage qui permet de réaliser des économies
En effet, la pompe à chaleur est un moyen plus économe et plus efficace en énergie que les systèmes de chauffage à énergie fossile. Après avoir capturé les calories de l’air extérieur, celle-ci la transfère simplement d’une source à l’autre, réduisant ainsi les pertes d’énergie.
De plus, dans le cas des pompes à chaleur aérothermiques, l’électricité n’est pas l’unique source d’énergie, les PAC aérothermiques fonctionnant en grande partie grâce à l’air extérieur, source d’énergie renouvelable et gratuite. Ce n’est pas le cas des chaudières au fioul ou au gaz, dont les sources principales sont les énergies fossiles (particulièrement coûteuses dans le contexte actuel). Ainsi, les économies d’énergie réalisées avec une pompe à chaleur peuvent aller jusqu’à 60 % par rapport aux systèmes de chauffage traditionnels.
La pompe à chaleur ne consomme pas non plus beaucoup d’énergie. Selon un article du Huffington Post, celle-ci produit 3 à 4 kWh de chaleur avec seulement 1 kWh de consommé, permettant donc de diviser la facture énergétique par 3 (voire 4). Ainsi, selon le même article, elle peut permettre une économie de 1 000 euros chaque année !
Un outil qui nécessite peu d’entretien
Depuis le 28 juillet 2020, suite au décret n° 2020-912, la maintenance et le contrôle d’une pompe à chaleur ayant une puissance comprise entre 4 et 70 kW sont obligatoires. La période entre deux contrôles pour les appareils d’une telle puissance ne doit pas dépasser 2 ans. Ce décret est valable pour tous les systèmes thermodynamiques (à l’exception de ceux dont la fonction est de produire uniquement de l’eau chaude sanitaire).
Lorsqu’il s’agit d’une pompe à chaleur plus puissante que 70 kW, la maintenance doit être effectuée tous les 5 ans par « par une personne remplissant les conditions de qualification professionnelle » pour cette mission. Même si ce n’est pas obligatoire, il est plus judicieux de faire appel à un expert ayant la certification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), comme l’entreprise ISOVA.
Par ailleurs, si votre pompe à chaleur contient plus de 2kg de fluide frigorigène, il est obligatoire de réaliser un contrôle tous les ans. En effet, la PAC n’émet pas de CO2, mais, dans le cas d’une fuite de fluide frigorigène, elle pourrait avoir une émission de CO2 néfaste pour la planète et perdrait alors tout son intérêt écologique.
Vous avez alors le choix entre un contrat annuel (dont le coût oscille entre 180 et 250 euros) et une prestation ponctuelle (dont le coût avoisine en moyenne 250 euros).
Lors de cet entretien, l’expert compétent vérifiera les choses suivantes :
- Le compresseur,
- L’étanchéité du circuit frigorifique,
- Les raccordements électriques.
Celui-ci se chargera également du nettoyage de l’unité intérieure et extérieure et de la vérification (et modification si nécessaire) des réglages. Cet entretien assure une bonne durabilité à votre pompe à chaleur, qui fonctionne en moyenne entre 15 et 20 ans.
Une multitude d’aides disponibles
C’est pour toutes ces raisons que l’État a mis en place de nombreuses aides qui soutiennent les projets de rénovation énergétique des consommateurs.
Parmi elles, on retrouve notamment, pour la pose d’une pompe à chaleur :
- Le taux réduit de TVA à 5,5% (uniquement si vous faites appel à un professionnel RGE pour les travaux, comme l’entreprise ISOVA),
- MaPrimeRénov’ (s’adresse à tous et concerne le changement de système de chauffage et l’amélioration de l’isolation ou de la ventilation de son logement),
- MaPrimeRénov’ Copropriétés (concerne toutes les copropriétés composées d’au moins 75 % de lot d’habitation principale),
- MaPrimeRénov’ Sérénité (concerne les travaux de rénovation globale),
- les CEE (Certificats d’économies d’énergie), aide financée par les pollueurs qui s’adresse à tous et vise tous les travaux ayant pour but de réduire les émissions de CO2,
- Le chèque efficacité énergétique (mis en place par l’Île de France) qui concerne toutes les TPE-PME franciliennes de moins de 20 salariés,
- L’aide renouvellement des chauffages au fuel, au bois ou charbon qui s’adresse aux propriétaires d’Île de France occupant la résidence principale concernée et qui souhaitent remplacer leur système traditionnel par un système plus vert (voir types de projets concernés),
- Le prêt avance rénovation pour tous les propriétaires occupants (dont le logement achevé depuis 2 ans est classé F ou G) souhaitant réaliser des travaux d’amélioration de performances énergétiques du logement,
- Le « Coup de boost Fioul » qui intervient pour tout équipement venant remplacer une chaudière fonctionnant au fioul (concerne les opérations engagées avant le 30 juin 2023 et achevées avant le 31 décembre 2023),
- L’éco prêt à taux zéro (ou éco-PTZ) qui concerne tous les travaux de rénovation énergétique.
Pour bénéficier de certaines de ces aides, il est nécessaire de faire appel à un expert RGE pour les travaux.