Selon l’Agence de la Transition écologique (Ademe) le chauffage représente 66% de la consommation énergétique d’un ménage. En France, beaucoup de logements sont mal isolés ce qui pousse à chauffer plus et occasionne un gros gaspillage énergétique. En 2023, avec la baisse du pouvoir d’achat, réduire la facture d’énergie est un enjeux majeur pour les consommateurs. Heureusement des solutions existent.
Les gestes simples pour limiter sa consommation
L’Ademe rappelle qu’un degrés en moins sur le système de chauffage, c’est 7% d’économies sur la facture. Il est donc fortement conseillé de ne pas chauffer plus que nécessaire. La température conseillée dans les pièces à vivre est de 19ºC et pour les pièces où vous n’êtes pas souvent comme la chambre ou le bureaux on descendra plutôt à 17ºC. L’idéal est donc d’avoir un thermomètre mural afin de connaitre la température réelle de votre logement.
Mieux contrôler son chauffage
Si vous vivez dans une copropriété à chauffage collectif, il est impératif pour faire des économies d’installer des robinets thermostatiques sur vos radiateurs. C’est une petite tête qui se visse sur les radiateurs à eau pour permettre de réguler l’arrivée d’eau. la régulation est exprimée par système de gradation de allant de 1 à 5. Ainsi selon la position du robinet, les grades 1 et 2 fournissent un chauffage de 15ºC à 17ºC, pour le niveau 3 c’est 20ºC et pour les niveau 4 et 5 (5 équivaut à laisser le robinet ouvert, c’est donc comme si il n’y en avait pas) on tourne autour des 22ºC à 23ºC. Ce petit dispositif tout simple permet de réaliser jusqu’à 15% d’économies sur la facture.
Il est également possible de centraliser la commande du chauffage avec un thermostat d’ambiance. Ce dispositif d’une centaine d’euros permet également de programmer la température des pièces selon vos besoins. Par exemple, si vous avez pour habitude de boire votre café dans votre salon le matin, inutile de laisser le chauffage au plus haut dans cette pièce toute la nuit: il suffit de programmer la hausse de température un moment avant votre réveil.
Vous pouvez également automatiser votre système de chauffage à l’aide d’une sonde extérieur. L’appareil capte la température extérieur et pilote la chaudière automatiquement, si la température baisse en extérieur, la chauffage augmente avant que le froid ne pénètre dans le logement. l’objectif est de toujours maintenir une température choisie en s’adaptant aux éléments météorologiques. La sonde permet un meilleur confort de température dans votre habitation, tous en réalisant des économies d’énergies. Surtout recommandé pour les grandes surfaces, son installation peu cependant être plutôt onéreux, mais le prix dispositif lui-même varie entre 70 et 180€ à l’achat. L’Ademe rappelle également qu’il est important d’aérer son logement 10 minutes par jours en éteignant les radiateurs afin de faire baisser l’humidité, car un air humide demande plus d’énergie à chauffer qu’un air sec.
Connaître sa consommation pour mieux la maitriser
Pour les copropriétés il est plus que nécessaire d’individualiser les frais de chauffage. Cette action est d’ailleurs obligatoire pour les copropriétés avec une consommation énergétique de plus de 80 kWh/m² par an ce qui représente quand même 4,5 millions de logements. L’opération consiste à poser un petit boitier de mesure sur les chauffages ce qui permet de suivre sa consommation en temps réel. Les boitiers permettent une prise de conscience et une responsabilisation de la part des consommateurs, ce qui les entraines à mieux isoler leur domicile et a installer des robinets thermostatiques. Selon Emmanuel Croc, président du groupe Ocea, société spécialisée dans l’efficacité énergétique, une baisse de 17% de la consommation en moyenne est constatée après l’installation de boitiers.
Entretenir ses radiateurs
Une bonne solution efficace et pas chère est le désembouage. Ici l’objectif est d’augmenter l’efficacité de votre chauffage déjà installé. L’opération consiste à faire passer de l’eau sous haute pression dans les conduits des radiateurs afin de les décrasser de la boue et des impuretés. Cela représente moins d’une journée de travail pour un chauffagiste ce qui ne devrait pas dépasser les 30€ par copropriétaire dans une copropriété moyenne d’une trentaine de lots. Pour le bon entretien de votre système de chauffage, il est recommandé de le faire tous les deux ans.
Faire des économies sur l’eau chaude sanitaire
Beaucoup de gens ne réalisent pas à quel point l’eau chaude sanitaire est gourmande en énergie. Pourtant dans les logements anciens elle pèse 20% de la facture d’énergie et dans les logements récents, bien isolés qui consomment donc moins, elle peut représenter jusqu’à 70% de la consommation totale d’énergie. Faire des économies d’eau chaude c’est donc faire des économies d’énergies qui peuvent s’avérer conséquentes.
Petits gestes, grandes économies
Il est évident que la douche est à privilégier sur le bain et que couper le robinet lorsqu’on se brosse les dents est un bon réflexe à adopter. Mais d’autres actions aussi simple peuvent limiter grandement notre consommation d’eau. En fixant des mousseurs sur les robinets et la pomme de douche, on économise jusqu’à 50% d’eau. Il est également possible d’abaisser la température sur le ballon d’eau de 60 à 50ºC, ce qui ne fait pas de grande différence en termes de confort mais permet un gain d’énergie non négligeable.
Si vous en avez les moyens, un lave vaisselle est un bon investissement qui vous fera économiser beaucoup d’eau chaude. S’il est branché à un robinet d’eau froide, il consomme en moyenne pour un lavage une douzaine de litre d’eau, en comparaison faire la vaisselle à la main c’est 45 litres sorties directement du ballon d’eau chaude. Les modèles récents ont de plus un mode éco.
L’isolation du ballon et des tuyaux
Enfin, il est conseillé de faire entretenir son ballon une fois par an ce qui permet de prolonger sa durée de vie et augmente son efficacité. Vous pouvez également isoler votre ballon à l’aide d’une housse matelassée, il consommera donc beaucoup moins pour maintenir l’eau à la bonne température. La tuyauterie doit également être isolée.
La technique de calorifugeage consiste à envelopper les réseaux de tuyauteries avec un isolant. Cela permet d’éviter un énorme gaspillage d’énergie surtout lorsque les tuyaux passent dans les endroits qui ne sont pas chauffés comme les caves ou le parking. On peut augmenter l’efficacité du processus en posant aussi des matelas sur les points singuliers.
Une solution économique et écologique : la pompe à chaleur
La pompe à chaleur est un système de chauffage écologique qui prélève la chaleur de l’extérieur pour la restituer dans votre logement. Ce dispositif ingénieux permet de produire plus d’énergie quelle en consomme car l’énergie est directement prélevée de la nature. Son installation est simple : il faut compter seulement une journée de travaux. La chaleur est ensuite diffusée dans votre domicile via un système de chauffage. Il est deux types de PAC : Air-Eau et Air-Air qui répondent à des besoins différents.
La pompe à chaleur Air-Eau
La PAC Air-Eau capte les calories d’énergies à l’extérieur de l’habitation grâce à un fluide qui à la capacité de transporter la chaleur. La chaleur passe ensuite par un système de chauffage préexistant comme les radiateurs ou les planchers chauffants. Son petit plus c’est quelle peut aussi être accordée au chauffe-eau et donc produire de l’eau chaude sanitaire.
La pompe à chaleur Air-Air
La PAC Air-Air capte également les calories de l’extérieur pour les ramener vers l’intérieur. Cependant, il le fait par le biais de ventilo-convecteurs. Ce système est cependant moins performant en hiver et devra souvent être complété avec un système de chauffage. Sur certains modèles on peut cependant inverser le système afin de rafraichir son intérieur, on parle alors de PAC réversibles.
Le chauffage au bois : la solution la plus économique?
Seulement 5% d’entres nous se chauffent au bois, pourtant, il s’agit bel et bien du système de chauffage le moins onéreux. Si en 2016 la facture de chauffage moyenne d’un français s’élevait à 1 661€, elle était seulement de 811€ pour les ménages chauffés au bois selon l’Ademe.
On aurait tendance à croire que ce mode de chauffage a un fort impact sur l’environnement, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Tout d’abord la forêt croit chaque année en France et le volume que l’on coupe (pour le mobilier, les constructions, le papier et le chauffage) ne représente que 50% de cet accroissement. En plus de ça, tous les déchets de scieries de l’élagage sont récupérés et transformés en granulés de bois. Seulement 64% du bois vient des forêts, le reste vient de la récupération. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, la combustion du bois a un bilan nul, le combustion rejette bien du CO2 mais le bois en se décomposant en aurait de toutes façon émit la même quantité.
Cependant il ne faut pas oublier que la combustion incomplète du bois produit des particules qui polluent l’air extérieur. C’est pourquoi il est important d’utiliser un poêle labellisé Flamme Verte pour que le bois brule dans les meilleurs conditions possibles. Ils ont d’ailleurs un rendement énergétique bien supérieur à une cheminée ouverte ou un appareil ancien (datant d’avant 2002).